Massif du Canigou

Le Canigou est considéré comme la montagne sacrée des Catalans, tant en France qu’en Espagne. Ce qui distingue particulièrement ce massif est son isolement prononcé à l’extrémité de la chaîne pyrénéenne, culminant à plus de 2 700 mètres et se trouvant à une proximité remarquable de la mer. Le massif du Canigou est localisé dans la région du Conflent, au cœur des Pyrénées orientales, et surplombe le Roussillon avec ses 2 785 mètres d’altitude. Quelle que soit la localisation — que ce soit en haut des Corbières, du Conflent, de Cerdagne, dans la plaine de Perpignan, ou même sur les plages du Roussillon — c’est lui qui capte tous les regards. Au sommet, une croix arbore le drapeau catalan. Du littoral au Carlit, se déployant entre le massif du Madres et les cimes arriegeoises, des crêtes du Vallespir à celles de la Carança, le spectacle est éblouissant à chaque instant.

Climat

Le climat au pied de la montagne est typiquement méditerranéen, mais il devient rapidement alpin à mesure que l’on prend de l’altitude, surtout près des sommets.

Accès au Pic

Le chemin le plus rapide pour atteindre le Pic débute sans conteste au refuge des Cortalets, situé à 2 150 mètres, offrant un accès en 2 heures de marche. L’ascension la plus populaire se fait par la cheminée, au départ du refuge de Marialles, à 1 718 mètres, nécessitant environ 4 heures aller.

Patrimoine historique

Le massif abrite également la célèbre Abbaye de Saint Martin du Canigou, érigee au XIe siècle sur le flanc nord du Canigou, et réhabilitée à partir de 1902. Elle est perchée sur un promontoire rocheux à 1 100 mètres d’altitude, offrant une vue imprenable sur des gorges impressionnantes. On trouve aussi le prieuré de Sérabonne au sein de ce massif.

Histoire minière

Il est difficile aujourd’hui d’imaginer le massif du Canigou comme un site d’exploitation minière. Pourtant, l’industrie du fer a autrefois soutenu la montagne, ainsi que les vallées du Conflent et du Vallespir. Des vestiges de mines anciennes ont été découverts, témoignant d’une activité minière florissante au Moyen Âge, qui a commencé son déclin au XVIIIe siècle. Les mines du Canigou ne survivront pas à l’essor de l’industrialisation et des usines métallurgiques.